FLORENCE, 1348 - En ces lieux majestueux, l'homme vivait ses derniers instants. Florence, la ville de toute espérance. Florence, cette ville emplie de démence. Tandis que les aisés esquissaient des sourires enviés, tandis que les pauvres faisaient l'aumône, un fléau s'agitait. Dans la pénombre des ruelles, à quelques mètres sous cette terre vaine, le Mal rôdait. Tapi dans l'ombre, le roi infernal rugissait. Comme impatient de laisser se déchaîner les Enfers sur Terre. On l'appelait Satan et Satan aimait s'extasier devant ces corps assassinés. Bientôt, tous ne seraient plus que des cadavres animés dans les rues de Florence, pourris par la peste et la famine, rongés par la guerre et hantés par la mort. Des êtres malades, à l'arôme de pourriture, qui gangrèneraient cette belle et grande Florence. Car Dieu avait laissé Satan prendre le dessus et les hommes étaient désormais souillés. Âmes corrompues, ils avaient promis de creuser une plaie béante au cœur de l'humanité. Ils avaient promis de meurtrir cette humanité, si les hommes ne cessaient pas de s'entretuer et de s'étouffer. Ils avaient tenus leur promesse. La sentence était tombée. Le fléau avait sévi.